Aubépine

Synonyme latin: Crataegus laevigata (Poiret) DC.

Nom français: Aubépine à deux styles, blanche épine (qui provient du latin Alba spina qui a donné albespine-aubépine)

Famille: malacées

Partie employée: bourgeons frais


Habitat:

Arbustes des haies, fourrés et bois de la chênaie charmaie et de la chênaie frênaie calcicole. Bois dur et lourd, longévité assez grande, peu exigeant quant à la nature du sol. Se rencontre sur sol acide

Description:

L’Aubépine est associée depuis toujours à la virginité, symbolisée par ses fleurs mellifères d’un blanc pur. Elle s’épanouit souvent aux environs du 1er mai, raison pour laquelle l’aubépine est l’arbre de la Vierge Marie, ou encore celui de la déesse-mère des populations primitives. Elle fait d’ailleurs partie du calendrier celtique. Elle n’est jamais frappée par la foudre (voir l’analogie avec son action équilibrante électrique du cœur !) et est de ce fait consacrée aux divers dieux nordiques du tonnerre.

Son côté épineux explique son emploi dans les haies protectrices, barrière physique et psychique, ce que confirme ses vertus répulsives contre les sorcières et le fait qu’elle soit considérée comme l’un des principaux  arbres à fées . Les cannes en bois d’aubépine sont réputées pour agir contre la fatigue.

L’Aubépine est en relation avec notre système rythmique, avec l’ouverture du cœur tant sur le plan physique qu’énergétique, voire spirituel ! Sa floraison odorante forme comme une boule de lumière particulièrement visible à la tombée de la nuit


PROPRIÉTÉS THÉRAPEUTIQUES

Action sur le système digestif:

Le macérat-mère de bourgeons d’Aubépine (en résumé « Aubépine » dans la suite du texte) contribue à réguler la tendance boulimique conduisant à des surcharges pondérales

Action sur le système respiratoire:

L’Aubépine calme les dyspnées non allergiques d’origine intrinsèque. Il intervient dans toute maladie dégénérative conduisant à la sclérose des tissus.

Action sur le système nerveux/glandulaire:

L’Aubépine agit comme un sédatif du système nerveux central. A ce titre, elle agit comme anxiolytique, possédant des propriétés sympathicolytiques tout en équilibrant le vago-sympathique. De ce fait, elle intervient dans les traitements de la dépression existentielle et peut se donner dans la spasmophilie et l’insomnie en association avec le figuier.

Au niveau hormonal, l’Aubépine est indiquée dans l’hyperthyroïdie, dans la maladie de Basedow

Action sur le système cardio-vasculaire:

L’Aubépine est la plante du cœur par excellence. Raison pour laquelle elle est appelée populairement la valériane du cœur.

Le bourgeon d’Aubépine possède à la fois les propriétés de la fleur (rythme cardiaque, tension) et du fruit (muscle cardiaque), ce qui illustre bien le fait que le bourgeon contient tout le génie du végétal dont il est issu.

Au niveau circulatoire, l’Aubépine présente une action antiscléreuse artérielle et agit comme draineur du cœur utile dans de nombreux troubles neuro-cardiaques et dystonies neuro-végétatives. Grand remède des arythmies fonctionnelles (extrasystoles, tachycardies angoissantes, palpitations, anxiété précordiale, éréthisme cardiaque), l’Aubépine présente une action de type by-pass qui explique son ambivalence puisqu’elle normalise la tension que ce soit au départ d’une hypo ou d’une hypertension. Son action antihypertensive n’est pas négligeable et semble d’autant plus marquée que la tension initiale est élevée. Sa prédominance d’action se marque sur la phase de repolarisation de l’électrocardiogramme en corrigeant surtout les décalages ST. L’action sur l’électrocardiogramme est nettement renforcée avec le cornouiller qui donne une protection en cas de prédisposition à l’infarctus.

L’Aubépine possède une action chronorégulatrice (action inotrope et chronotrope discrète négative) et renforce la force contractile du cœur dans les insuffisances cardiaques, le cœur sénile et fatigué. Dans les insuffisances du myocarde, y compris dans les myocardites chroniques, l’aubépine tonifie le myocarde ce qui renforce la force contractile du cœur. Par son action vasodilatatrice des coronaires, elle est indiquée dans les séquelles d’infarctus, l’angor pectoris (angine de poitrine), le cœur fatigué (cœur vieux, fibreux ou adipeux), l’anxiété précordiale (utile comme sédatif cardiaque), les coronarites. Remède des spasmes cardiaques, elle intervient comme anti‑thrombophilique et anti­spasmodique.Son action se situe également dans l’endocardite. Elle est également indiquée dans les séquelles d’infarctus.  Lorsqu’on a le cœur gros, en cas de cœur hypertrophique, en particulier dans l’hypertrophie ventriculaire gauche.


Posologie: voir les règles générales d’utilisation

Remèdes complémentaires:

Cornouiller (protection contre infarctus), Figuier (spasmophilie, insomnie)

Contre-indications: